21/05/2011

La Savane à Fort-de-France

La ville de Fort-de-France en MArtinique offre le meilleur exemple de ce qu'est la mise en valeur du territoire à travers ses espaces dédiés aux loisirs et à la détente. En effet, la Place de La Savane et le Malecon situé en bord de mer, sont devenu les lieux de rendez-vous des plus jeunes comme des plus vieux. Des kiosques pour se restaurer, même tard dans la nuit, des sushis à la pizza, des commerces de produits locaux, tout est mis à la disposition des habitants mais aussi des touristes, un tout en un.

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11/04/2011

Où la grève nous mènera-t-elle?

Les Antilles françaises ont bien des traditions, le carnaval et la cuisine par exemple.
Mais il en est une qui est bien moins glorieuse: la grève. Prenons le cas de la Martinique, depuis ce début d'année 2011, il ne s'est pas passé un seul jour sans qu'il y ait une grève. Personnel de grandes surfaces, dockers, transporteurs, personnel de la SARA et depuis peu personnel de EDF.
Mais jusqu'où sommes-nous prêt à aller pour revendiquer une augmentation de salaire, que sommes-nous prêt à sacrifier pour que de malheureux camarades ne soient pas licenciés? On se le demande. Mais la question est de savoir si ces grévistes sont réellement conscient du mal qu'ils incombent à leur pays, à la population, sont-ils conscients des conséquences sur le long terme de telles décisions impulsives?
J'ai l'impression que non.
Le droit de grève donne-t-il le droit de vie ou de mort sur l'économie d'un pays, le droit d'altérer le bien-être de ses habitants?
Je n'apporte pas de réponses, mais je me pose ces questions à chaque fois que ce genre de mouvements populaires font jour dans un unique but égoïste de satisfaire ses intérêts.
Et c'est peut être en cela qu'il existe une lacune à la démocratie, une lacune à la législation. Il n'y a en réalité aucune limite à la liberté individuelle dan le sens civique du terme et non "idéal", aucune limite à ce droit de grève. Droit qui en vérité s'oppose indiscutablement au bon développement, mais soutient le mal développement; droit qui au lieu d'améliorer la situation globale du salarié, fragilise un tissu économique déjà bien affaibli.
Il semblerait que l'optimum de Pareto prenne ici tout son sens: il est impossible d'améliorer la situation économique d'un individu sans détériorer celle d'un autre.

08/04/2011

Mille et une fleurs

Les jardins des particuliers offrent parfois de belles surprises. 
Dans le quartier de Redoute à Fort-de-France, Georgette nous ouvre les portes de son paradis. Elle y passe le maximum de temps qu'elle peut, pour obtenir ce résultat, et justifier cette appellation de Martinique: "l'île aux fleurs".
Se côtoient dans cet endroit, orchidées, cactus, plantes médicinales, nénuphars, etc. Un bassin, une fontaine et des poissons, un potager, en bref un lieu qui réunit certaines des richesses cachées de nos îles. 
Et si nous essayions de faire de notre "pays", un jardin luxuriant, propre, où il fait bon vivre?

























Quel avenir pour le tourisme?

C'est une question redondante, et récurrente dans les interrogations économique et politiques de nos territoires. Une question qui, malgré sa fréquence ne trouve pas de réponses claires et construites, ni même d'échos positifs. Donc posons là encore une fois, mais avant d'y répondre, avant les "états généraux" qui ne servent en fin de compte à rien, faisons un état des lieux, superficiels certes, les chiffres me manquent, mais concret.
Les récentes déclarations du Président de la République pour cette année de l'outre-mer, tout comme celles des politiques locaux, témoignent de l'importance de ce secteur pour l'économie insulaire  et de la priorité à lui donner.
Bref, qu'est ce qui justifie qu'en dépit de nos plages (sales) de sable fin, nos jardins (peu entretenus) tropicaux, notre tourisme n'égale pas celui de Saint-Domingue ou encore du Cap Vert?
Pour y répondre, je ne vais pas rentrer dans des analyses pseudo statistiques et économique, qui en vérité masquent notre jugement, je vais simplement me mettre à la place du touriste.
Déjà ce ne sont pas les deux pèlerins trois tondus, qui font s'affoler les indicateurs touristiques, qui témoignent d'un réel regain d'activité dans le secteur. En effet, pensez-vous honnêtement que le "climat social", loin du climat tropical, des îles est propice à l'art de l'accueil? Pensez vous que les faits divers, et l'actualité antillaise sert de publicité dans l'hexagone, ou partout ailleurs? Il y a une heure pour déconner, et une heure pour être sérieux, et la réponse est incontestablement non!
Mais la prise de conscience n'appartient pas aux primes abords, aux politiques mais à la population, car l'addition d'actions individuelles donne lieu à une action globale; parce que, les revendications ne finiront jamais, plus on en a plus on en veut, parce que l'on ne prend pas le temps de la réflexion, parce que quémander est plus facile que d'oeuvrer. Mais moi je dis non!
Je pose mon regard de jeune, et je me dis quel gâchis faisons nous de nos territoires, quel gaspillage de ressources, de temps, et d'énergie, que l'on pourrait mettre au service d'un projet commun.
L'augmentation ininterrompue des salaires, réduit dans un même temps la compétitivité de nos territoires face aux autres îles qui, nous devrions le savoir, ont les mêmes atouts, à quelques détails prêt.
Mais la croissance des salaires n'induit malheureusement pas une hausse de la qualité du service et donc ne saurait justifier un prix plus élevé des prestations qui soyons claires, sont médiocres.
Faire du "all inclusive": impossible. Saint-Domingue se le permet car sa main d'oeuvre est 3 fois moins chère que la notre. Un tourisme de luxe, pourrait être envisageable compte tenu des rémunérations. Mais il n'y a pas d'infrastructures, ni de services adaptés à cette demande. Par ailleurs, le personnel hôtelier n'est nullement formé pour ce type de clientèle, ni même au tourisme si nous devions être franc.
Le sourire est trop souvent inscrit aux abonnés absents, la diction tout comme le vocabulaire est tout juste bon à jeter, et le respect du client, de celui qui, me semble-t-il, leur permet de manger et boire à la fin du mois, est sans nul doute LA lacune de notre industrie (obsolète) touristique.
Donc pas de formule tout compris, pas de tourisme de luxe, à moins de former le personnel et investir davantage dans un avenir incertain, quel bouleversement ou quelle amélioration apporter alors à ce secteur?
Pourquoi pas du tourisme vert, nous avons tous ce qu'il faut, rivières, parc national, faune et flore, cela pourrait convenir aux employés peu formés et aux infrastructures pourris?
Mais le problème, car il y a toujours un pépin, c'est dans les gènes, c'est l'entretien de ce "vert", l'entretien de cette nature. Si ce n'est pas la savane aux abords des routes, mauvaises herbes etc., ce sont les monticules de déchets qui nous scrutent. Ils pullulent comme des cafards, apportent odeurs et autres désagréments et pis encore nous humilie, nous font passer pour des sauvages, des mal propres, des sans-hygiène. 
Mais cela ne semble gêner ni Martiniquais, ni Guadeloupéens, tous plus négligents les uns que les autres, néanmoins personne n'ose le dire. Encore la Martinique a ce plus qu'est la quasi absence de graffitis, peut -être une jeunesse plus réfléchie, mais c'est un autre débat.
Les solutions? Un peu plus d'estime de soi pour commencer, ensuite davantage de zones de tris sélectifs, un programme de tri pour les particuliers généralisé, le traitement optimal des déchets et une réaction plus rapide des pouvoirs publiques face à ces phénomènes clandestins.
De plus, l'entretien des espaces verts devrait être plus régulier et être confier au privé. Le climat est clément, et idéal pour certaines plantes. Les bourgs, les ronds-point, les routes communales se doivent donc d'être fleuris, d'être agréables au regard.
On a souvent tendance à considérer l'esthétisme comme superficiel, inutile voire futile, or c'est ce manque d'esthétisme qui empêche la mise en valeur du territoire. Certes les spots publicitaires montrent des paysages idylliques, mais c'est bien ce que l'on appelle une "mascarade" car en aucun cas nos îles n'offrent quotidiennement un cadre pittoresque. Au contraire.
Le tourisme est affaire de marketing, de packaging et si nous ne sommes pas capables de trouver la bonne formule, il reste l'innovation; et cette innovation n'est possible que si nous osons étudier et comparer nos îles à leur région, en l'occurrence la Caraïbes, et si nous sommes prêt à offrir ce qu'il manque.
Comment expliquons nous qu'un pays comme le Japon ait pu se développer sur des terres aussi hostiles?
Il n'est point question d'ingénierie, ou de solutions abracadabrantes mais juste de propreté, de respect, d'esthétisme car hormis quelques cas de névrosés, tout le monde aime le Beau.
Le Beau est universel et il nous appartient de le trouver et de l'extirper afin de l'exprimer dans nos îles.
Aussi élevons nous et rejetons toute la médiocrité commerciale qui nous lessive le cerveau.
Enfin, la solution peut être économique et politique dans le sens ou une zone franche globale pourrait être appliquer, car les investisseurs sont accablés à la fois par les taxes professionnelles et les impôts.
Chose insensée, car le moteur de l'économie est l'investissement, mais avec des coûts fixes aussi élevés, les entrepreneurs ne dégagent que très peu d'épargne brute d'exploitation.
En bref, une suppression des impôts attirerait davantage de groupes hôteliers, et permettraient l'implantation des infrastructure manquantes.


La réflexion est certainement incomplète, mais je vous laisse méditer sur cela.


07/04/2011

Triste constat ou Etat des lieux sarcastique!

Et si nous parlions de nos tristes îles, ou du moins faussement joyeuses. J'en choquerais probablement, même très certainement beaucoup d'entre vous, lecteurs, m'enfin.
Des îles bercées par des maux difficiles à soigner. Je souhaite de tout coeur qu'elles soient sur la voie de la guérison, que leur peuple ait un regain d'amour propre et que l'on soit davantage fraternel.
Je tente en vain de me projeter dans un avenir proche, mais ma vision reste flou. Et, je dirais que c'est exactement le problème ( du moins l'un parmi tant d'autres): l'incertitude, l'indécision quant au futur. 
C'est ce parasite, encore pire que la chlordécone, qui pourri et empoisonne la politique de nos territoires. Or, pour citer Mme Borel Lincertin dans une discussion: "tout est politique".
Nous voulons tous l'évolution, moins que le changement, mais les divergences d'opinions prennent incontestablement le dessus. Je ne suis pas de ceux qui adhère à la théorie selon laquelle l'homme politique doit se faire nécessairement exemple (car hommes nous naissons, hommes nous demeurons avec qualités et défauts), c'est un excellent échappatoire; mais comme c'est cette théorie qui semble convenir à un grand nombre, comment voulez-vous insuffler à un peuple l'harmonie et la confiance en lui ( donc en son avenir) si sur les plateaux de télévisions les insultes priment sur le débat, si les discussions stériles l'emportent sur les actes fondateurs, si l'inexpérience est préférée à l'analyse; bref si le pouvoir est bancal?
Néanmoins, ce n'est pas l'origine de tous les déséquilibres. Je cherche, je réfléchis à une possible cause logique, objective, non pas scientifique, de cette société schizophrène. D'un côté ceux qui oeuvrent, une minorité, de l'autre ceux qui détruisent (une majorité de masochistes).
Le mépris, pourrait être un électrochoc, mais l'animal ne souffre pas de la honte. Ils s'infligent à eux comme à leur environnement, c'est pareil, la douleur insidieuse du fratricide, de l'autodestruction. Ils sont victimes et bourreaux, fouets et fouettés. Et, l'on en arrive à cette polémique de l'esclavage, ou crime contre l'humanité qui est, selon moi, une fausse (ou une malheureuse et incongrue erreur), motivation. C'est un roseau pour ce peuple. En effet, nous sommes persuadés, ou l'on nous persuade, que nous sommes victimes de l'esclavage moderne, que nous sommes exploités. Or, je ne vois nul part de "dépendance étroite de notre peuple à l'égard de quelque chose ou de quelqu'un", si ce n'est notre nonchalance, notre dépendance aux importations et aux subventions ou notre échec manifeste dans la bonne gestion de nos comptes. Je ne vois pas, non plus, "d'activité qui impose une sujétion, une contrainte" (cf. Larousse). Et loin de nous, arrêtons de se mentir pour une fois, une "soumission d'un groupe social à un régime économique, SANS AUTRES CONTREPARTIE QUE LE LOGEMENT ET LA NOURRITURE". 
Sincèrement, nous n'en sommes pas là, et nul besoin de chiffres, entre voitures, habits et surtout consommation de Champagne, Guadeloupe et Martinique sont loin de la situation de la Sierra Leonne ou du Rwanda.
J'adhérerais volontiers à la cause populaire, mais elle manque de crédibilité, malheureusement. Raisonnons par l'absurde: compte tenu de la consommation ininterrompue de biens de luxe (en effet, certains l'apprendrons certainement, mais BMW et consort sont des biens supérieurs), comment justifier, les demandes d'augmentation et les propagandes selon lesquelles le peuple antillais serait "modeste"? Et les vendeurs, se jouent de notre naïveté. Sachez le, l'esclave, appelez le comme vous le voulez, mange de la boue et marche, l'homme antillais mange du foie gras et roule en berline. 
Stéréotype ou réalité embarrassante, à vous de juger. Mais laissez cela à ceux qui en ont les moyens, sinon quittez vos costumes de pleureurs: le rideau se baisse.
Mais je ne me contenterais pas de critiquer (la critique est facile dit-on), j'appelle à notre raison, ce qui fait de nous des hommes, et non le ventre et le bas-ventre qui témoignent de notre bestialité, qui semble avoir peau dure. Il serait peut-être temps de faire peau neuve, ou simplement, au lieu de se plaindre, composer avec une réalité qui est la nôtre et faire un vrai état des lieux. 
Mais avant tout cela, nous devons être fraternels. Non pas compagnons de faux malheurs, de revendications que l'on croit viscérales alors qu'elles sont superficielles, je parle de ce lien qui devrait unir et réunir, sans méfiance, ni intérêt personnel, les membres de la famille humaine, ou pour le moment la famille antillaise. 
Peut-être un voeu pieu? On juge la Diaspora, le béké, l'indien mais au fond, on envie cette unité que l'on n'a pas, cette unité perdue probablement, mais jamais retrouvée. Cette unité qui de notre amour propre, prend forme et concourt à notre épanouissement loin de l'accumulation éphémère. 
Vous considérerez ce discours, comme philosophique ou je ne sais quoi de spirituel, mais c'est la base.
C'est donc ce voeu que je formule ici.
"Nous les hommes, nous sommes tous séparés. Dans le ciel fraternisent les oiseaux, et les loups sur terre"
Qui a dit que l'homme était supérieur à la bête?

06/04/2011

Introduction à l'avenir.

On a trop souvent tendance à penser que la jeunesse ne s'implique pas dans l'évolution tant économique que politique des îles, que sa présence se limite au monde du divertissement, ou à la violence.
Ce blog va prouver le contraire ou non, ouvrir les yeux ou tout simplement renfrogner les radicaux, mais dans tous les cas l'avenir de nos territoires ne dépend que de nous, il nous appartient.
Notre potentiel, naturel et géographique est indéniable, mais il ne suffit pas à faire de nos îles: des "Terres d'accueil", mais encore mieux d'amour.
Je suis de ces jeunes qui croient en un avenir meilleur, phrase toute faite certes, mais la prise de conscience précède l'action.
Bref, à nous de jouer et ce blog pourrait être la toile de fond de cette grande aventure! ;)
Quelques clichés pris en Martinique.