11/04/2011

Où la grève nous mènera-t-elle?

Les Antilles françaises ont bien des traditions, le carnaval et la cuisine par exemple.
Mais il en est une qui est bien moins glorieuse: la grève. Prenons le cas de la Martinique, depuis ce début d'année 2011, il ne s'est pas passé un seul jour sans qu'il y ait une grève. Personnel de grandes surfaces, dockers, transporteurs, personnel de la SARA et depuis peu personnel de EDF.
Mais jusqu'où sommes-nous prêt à aller pour revendiquer une augmentation de salaire, que sommes-nous prêt à sacrifier pour que de malheureux camarades ne soient pas licenciés? On se le demande. Mais la question est de savoir si ces grévistes sont réellement conscient du mal qu'ils incombent à leur pays, à la population, sont-ils conscients des conséquences sur le long terme de telles décisions impulsives?
J'ai l'impression que non.
Le droit de grève donne-t-il le droit de vie ou de mort sur l'économie d'un pays, le droit d'altérer le bien-être de ses habitants?
Je n'apporte pas de réponses, mais je me pose ces questions à chaque fois que ce genre de mouvements populaires font jour dans un unique but égoïste de satisfaire ses intérêts.
Et c'est peut être en cela qu'il existe une lacune à la démocratie, une lacune à la législation. Il n'y a en réalité aucune limite à la liberté individuelle dan le sens civique du terme et non "idéal", aucune limite à ce droit de grève. Droit qui en vérité s'oppose indiscutablement au bon développement, mais soutient le mal développement; droit qui au lieu d'améliorer la situation globale du salarié, fragilise un tissu économique déjà bien affaibli.
Il semblerait que l'optimum de Pareto prenne ici tout son sens: il est impossible d'améliorer la situation économique d'un individu sans détériorer celle d'un autre.

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